RESUME DU COURS : Nathan dit à David "puisque tu reconnais ta faute, tu ne mourras pas." Mais il faut aussi une réparation. Quand nous avons blessé quelqu’un, ou cassé quelque chose, même si la faute est pardonnée, il nous arrive des épreuves, des issourim. Car la faute, la parole ou l’action mauvaise, a fait entrer en nous des impuretés, a dégagé des énergies négatives et causé des destructions. Il faut nettoyer toutes les saletés qui ont été accumulées dans notre âme, réparer notre être, et ceux que nous avons abîmés autour de nous. Hachem a prévu cette purification : nous avons, enfouies en nous, des forces qui, si nous les déployons, sont purificatrices et vont nettoyer toutes les impuretés entrées en nous. Ces forces nouvelles que nous allons déployer seront, en nous, comme des eaux purificatrices. Nathan avait déjà annoncé à David quelle serait sa punition : "un mâle se lèvera de ta maison. Il prendra tes femmes devant tes yeux". Puis suivent 3 versets, et est ajouté : "sache que l’enfant de Bat Sheva va mourir." Hachem frappa le bébé de Bat Sheva, qui était dans un état désespéré. David pria pour sa guérison, et il jeûna. Il ne pouvait même plus se lever.... Au bout de 7 jours, l’enfant mourut... David se leva immédiatement, remit ses habits royaux, se rendit au Tabernacle pour se prosterner devant Hachem, puis rentra chez lui et demanda qu’on lui prépare un festin. "Tant que l’enfant était vivant, j’ai jeûné, j’ai pleuré, car je me disais : peut-être qu’Hachem va pardonner et l’enfant vivra. Maintenant qu’il est mort, à quoi cela servirait-il ? Après avoir mangé, il alla vers Bat Sheva, s’unit à elle et naquit un enfant qu’ils appelèrent Shlomo, que D. aima. Hachem envoya Nathan dire aux parents : cet enfant sera appelé "Yedida, l’amoureux de D., car c’est ce que D. veut." Pendant 9 mois, au Beit HaMidrash, tous avaient fait honte à David. Puis, quand l’enfant, à peine né, tomba malade et mourut, tout le peuple y vit la punition d’Hachem. Mais, si cette mort avait été une punition d’Hachem, David aurait dû être encore plus affligé après qu’avant, car cela aurait signifié qu’il n’était pas pardonné. Bat Sheva lui aurait été interdite. Et il n’aurait pas pu aller au Temple. Or, David fit tout le contraire ! Car Nathan avait déjà dit à David : tu es pardonné, et c’est seulement après qu’il ajouta : l’enfant mourra. Cette mort n’est donc pas une punition. David ne se sent pas coupable, et c’est pourquoi il va avec sa femme, car il sait qu'elle ne lui est pas interdite. Si D. avait voulu punir David, selon le principe "mida ké negued mida", ce n’est pas l’enfant qui serait mort, mais c’est David qui aurait été envoyé à la mort, comme il y avait envoyé Ouria. David ne se trompe jamais, dans l’interprétation de ce qui lui arrive. Il sait qu’il y a des épreuves qui sont une punition, onesh, et d’autres qui sont un tikoun, une réparation, et qui sont constructrices : Hachem veut permettre à l’homme de dévoiler des forces surhumaines, et d’atteindre un niveau qu’il n’aurait pu atteindre. Si l’épreuve qu’il subit l’abat et qu’il s’écroule, c’est qu’il s’agit d’une punition. Mais si c’est un tikoun, l’homme se lève immédiatement, et gagne. David sait qu’il n’a pas fauté. D. lui donne des tikounim, des épreuves, pour lui permettre d’atteindre le niveau d’être le père du Mashiah. Il mit au monde Shlomo, c’est-à-dire la lignée du Mashiah. Les épreuves de David sont toutes les douleurs de l’enfantement, pour mériter d’être les parents du Mashiah. Le Talmud dit même que la faute de David avec Bat Sheva a été voulue par Hachem. Hachem a envoyé dans David ce yetser hara de l’impatience, car il voulait qu’il faute, afin qu’il devienne, pour l’humanité entière, le modèle de la teshuva qui est toujours possible. David savait que, pour mériter d’être le père du Mashiah, il fallait s’élever à des niveaux surnaturels de compréhension des messages divins, et c’est pourquoi il devait traverser des situations inextricables. Dans un psaume, il dit "mon cœur est vide" (de yetser hara) et il comprend qu’il est entraîné dans un processus qui le dépasse et que c’est Hachem qui agit, en tout cela. En hébreu, le mot "nissayon", épreuve, signifie "élever". En effet, dans le Judaïsme, par l’épreuve, D. ne veut pas nous détruire et nous casser, mais nous élever, comme un père le fait pour son enfant. Tout le monde le comprit plus tard, quand Shlomo inaugura le Temple, et que les portes refusèrent de s’ouvrir. Shlomo dit "fais-le pour mon père David", et les portes s’ouvrirent. Tout Israël comprit que David n’avait jamais fauté. Et il est devenu pour tous "David mele’h Israël, ‘hai vékayam". Il est, pour l’éternité, le modèle unique de la perfection et du Mashiah, car il a tout traversé, dans le bien comme dans le mal, et il est toujours resté le guerrier d’Hachem.